Critique : The Wall 2 (2025)
Près de huit ans après le suspense tendu et minimaliste du premier volet, The Wall 2 tente de relever les enjeux avec une portée plus large et des décors plus imposants. Le résultat est une suite plus explosive, mais parfois moins ciblée que son prédécesseur.
Cette fois, l’histoire va au-delà d’un simple affrontement de snipers. Une nouvelle unité de soldats se retrouve coincée dans une zone de guerre désolée, avec des ennemis invisibles transformant l’environnement en piège psychologique. Le « mur » du premier film devient à la fois littéral et métaphorique : une barrière qui s’effondre entre la survie et une mort certaine.

La photographie reste un point fort. Tempêtes de poussière, ruines fracassées et silence oppressant sont capturés avec un réalisme glaçant, plongeant le spectateur dans la paranoïa du combat. La conception sonore amplifie chaque craquement, chaque ricochet de balle et chaque signal radio chuchoté jusqu’à ce que la tension soit presque insoutenable.

Côté performance, le soldat principal offre un portrait cru et crédible de la peur qui se heurte au devoir, tandis que les seconds rôles renforcent la dynamique de l’unité. Contrairement au premier film, The Wall 2 privilégie une narration chorale, offrant au public des perspectives variées sur la guerre et la survie.

Le film pèche par son ambition. Dépassant la claustrophobie intimiste de l’original, il glisse parfois vers le générique du film de guerre. Certaines séquences paraissent familières plutôt que nouvelles, et le rythme s’affaiblit au milieu de l’acte. Cependant, le final – une confrontation angoissante qui rend hommage au premier film tout en traçant son propre chemin – frappe fort.

Verdict : The Wall 2 n’atteint pas l’intensité épurée qui a rendu l’original si unique, mais il compense par une construction de l’univers plus vaste, une action explosive et des performances remarquables. C’est une suite solide qui tiendra le public en haleine, même si elle ne réinvente pas le genre.
⭐ Note : 7/10