Critique du film : Eden (2024)
Le paradis n’était pas destiné à durer.
Dans Eden (2024), le réalisateur Alex Garland (Ex Machina, Annihilation) crée un mystère de science-fiction d’une beauté envoûtante qui explore la frontière ténue entre utopie et contrôle. Se déroulant en 2135, le film suit un groupe de scientifiques et d’ingénieurs d’élite envoyés sur une planète récemment terraformée, Eden, conçue pour offrir une seconde chance à l’humanité après le lent effondrement de la Terre. Mais ce qui commence comme une mission de colonisation pacifique se transforme rapidement en cauchemar psychologique.

Emma Watson livre une performance marquante dans le rôle du Dr Alina Keats, une biologiste dont la découverte d’un organisme indigène déclenche une série d’événements qui menacent le fragile paradis. Face à elle, Oscar Isaac incarne le commandant Rourke, un homme tiraillé entre devoir et vérité, qui cache un secret qui pourrait tout détruire.

La photographie est époustouflante : forêts luxuriantes et extraterrestres, ciels illuminés et le silence inquiétant d’un monde trop parfait pour être réel. Mais sous cette beauté se cache une tension lente et persistante. Le film pose de profondes questions philosophiques sur le libre arbitre, la nature face à l’ordre artificiel, et si l’humanité mérite vraiment un second Éden.

Ce qui distingue Éden, c’est son refus de fournir des réponses faciles. Il mêle horreur psychologique, science-fiction philosophique et drame émotionnel avec une précision magistrale. Bien que le troisième acte soit légèrement trop cryptique, le plan final vous marquera longtemps après le générique.
Une descente glaçante et envoûtante vers un paradis perdu.
⭐ Note : 8,7/10