EXTINCTION (2015)

Critique du film : EXTINCTION (2015)
Quand le froid s’en va… la véritable horreur commence.

 

Réalisé par Miguel Ángel Vivas, Extinction (2015) s’inspire du genre post-apocalyptique et lui insuffle une dose de drame humain brut et d’angoisse lente. Se déroulant dans un monde ravagé par une mystérieuse infection qui a presque anéanti l’humanité, le film se concentre non pas sur le chaos de l’effondrement, mais sur ce qui s’ensuit : l’isolement, les souvenirs et le coût terrifiant de la survie.

 

Matthew Fox incarne Patrick, un survivant endurci vivant dans une ville fantôme enneigée avec sa jeune fille et son ancien ami, Jack (joué par Jeffrey Donovan), dont la relation brisée cache de profonds secrets. Alors que les restes mutants des infectés réapparaissent, plus intelligents et plus vicieux qu’auparavant, le trio est contraint d’affronter non seulement les monstres extérieurs, mais aussi les cicatrices émotionnelles qui les séparent.

 

Visuellement, le film est saisissant. Le désert enneigé est magnifiquement sombre, évoquant à la fois sérénité et danger. L’horreur réside ici davantage dans l’atmosphère que dans les sursauts. Les créatures, lorsqu’elles attaquent, sont terrifiantes par leur silence et leur vitesse – une rupture rafraîchissante avec les clichés zombiesques.

 

Ce qui rend Extinction si remarquable, c’est son côté émotionnel. Les performances sont sincères, notamment celles de Quinn McColgan dans le rôle de la fille coincée entre deux hommes brisés. Le film explore la paternité, le pardon et ce que signifie vivre quand le monde est déjà mort.

Certains trouveront peut-être le rythme lent et l’action rare, mais pour les amateurs d’horreur réfléchie et d’histoires de survie émotionnellement ancrées, Extinction est un joyau caché des années 2010 qui mérite d’être découvert.

⭐ Note : 7,9/10